Le Petit Cephalophore

dimanche, novembre 23, 2025

Les 40 ans de la Maison Saint-Denys : la vidéo !

 


lundi, novembre 17, 2025

L'édito du père François. Novembre 2025

 Du gagnant-gagnant

Alors que les JAM viennent de s’achever, la paroisse embraye immédiatement sur la célébration des 40 ans de la fondation de la Maison Saint-Denys, première Maison du Séminaire de Paris. Cet évènement, même s’il commémore les débuts du séminaire, est vraiment un évènement paroissial et il convient que nous le fêtions dignement.

Qu’était la paroisse avant l’arrivée du séminaire ? Le père Chatillon, qui ne savait pas encore qu’il deviendrait le curé de notre paroisse pour la fondation de la Maison, faisait cette prière : « Ô Seigneur, si j’ai un vœu à faire, c’est de ne jamais être curé de cette paroisse ! » Bien des années plus tard, il explique : « L’église était misérable. Il y avait peu de paroissiens, peu d’activités pastorales, et les moyens matériels faisaient défaut. » Et le père Gueguen ajoute : « la paroisse était exsangue et sur le point d’être fermée ».

Quel changement 40 ans plus tard : l’église est belle et lumineuse, les paroissiens sont pleins de dynamisme et d’enthousiasme, comme le montrent en particulier nos JAM, l’activité pastorale est très soutenue, au point que parfois, le Conseil pastoral se demande si nous ne faisons pas trop de choses, et la paroisse non seulement équilibre son budget, mais peut aussi se montrer solidaire et généreuse.

« La Maison a été la source de la renaissance de la paroisse » témoigne encore le père Chatillon. Depuis 40 ans, les séminaristes tirent la paroisse vers le haut. Comme le dit le père Callies : l’enthousiasme de ces jeunes « crée une ambiance plutôt sympathique, où les divisions sont moins perceptibles, parce que chacun est content de voir des jeunes qui s’engagent avec leur désir profond. Et cela rejaillit sur l’ensemble de la communauté qui devient plus vivante et plus vraie. »

Mais ce qui est formidable, avec cette intuition du cardinal Lustiger de mettre les séminaristes de 1er cycle au cœur de la vie d’une paroisse, c’est que c’est du gagnant-gagnant. « Il est évident que cette insertion dans le tissu ecclésial est un élément au service de la formation », affirmait le cardinal Vingt-Trois. Pour les séminaristes, « l’Eglise s’y découvre dans sa structure la plus élémentaire » dit le père Guéguen. La formation n’est pas seulement intellectuelle et spirituelle, mais elle est aussi pastorale et humaine.

Merci donc à vous, chers paroissiens, de contribuer à la formation des futurs prêtres. Continuez de les aimer et de prier pour eux !

La Maison Saint-Denys et le séminaire de Paris fêtent leurs 40 ans ! Six pères de Maison


P. Gonzague Chatillon (1985-1991) : « En 1985, à la demande du cardinal Lustiger, j’ai ouvert la première maison du séminaire de Paris à Saint-Denys-du-Saint-Sacrement, avec un jeune théologien, Jean-Pierre Batut, et un vieux salésien, René Gaudillière. Seule la maison Saint-Augustin, créée un an plus tôt, existait alors sous la responsabilité de Mgr Aumonier. Nous sommes arrivés dans une paroisse en grande difficulté où matériellement, il y avait tout à reprendre. Ainsi, nous avons remis au milieu du chœur l’autel qui avait été placé au pied des marches pour accueillir une assemblée dominicale très réduite. Avec les huit séminaristes rentrés plus tôt, nous avons nettoyé le presbytère pour pouvoir l’habiter. Les cours avaient lieu sur place cette première année. Sur le plan paroissial, il fallait tout réinventer ! La tâche était si lourde que j’ai fait une petite déprime. Or un soir, j’ai trouvé sous ma porte une lettre magnifique de saint François de Sale pour une personne en grand découragement. Je n’ai jamais su qui l’avait glissée là, mais j’y ai vu un signe manifeste de la grâce. Et j’ai repris courage. »
Propos recueillis par Sylvie H. 

P. Daniel Ponsard (1991-1997) : « En 1991, j’ai rejoint la maison du séminaire en la paroisse Saint-Denys-du-Saint-Sacrement. J’ai succédé en tant que curé au père Gonzague Chatillon. C’était mon premier mandat de curé dans une paroisse. Après plusieurs nominations dans les 8e et 16e arrondissements, me retrouver au cœur du vieux Paris, dans un quartier marqué par le Sentier et une forte présence juive, fut une vraie nouveauté pastorale. La communauté catholique y était minoritaire, mais étonnamment soudée et chaleureuse. A noter, deux de mes vicaires de l’époque sont devenus évêques : Jérôme Beau et Olivier de Cagny.
Ce fut aussi ma première expérience avec des séminaristes. Heureusement, mon passé d’aumônier et de directeur au collège Saint-Jean-de-Passy m’avait préparé à ce rôle. Vivre avec cette petite communauté de jeunes en quête de sens m’a empêché de vieillir trop vite, stimulé par leur soif d’apprendre et leurs personnalités variées. Certains ont poursuivi leur chemin, d’autres ont bifurqué, mais tous ont enrichi par leur apport cette étape vécue en commun. 
Pour la petite histoire, un chat est devenu membre de la communauté ! Un jour, un chaton abandonné dans l’église s’est installé devant l’autel juste avant la messe. Il est resté et les séminaristes l’ont adopté.  En clin d’œil à leurs études de philosophie, ils l’ont nommé Plotin. A mon amusement, sa présence a révélé les caractères des séminaristes : certains se montraient affectueux, d'autres distants ou même méfiants. Avec les séminaristes, on rencontre des personnalités très différentes.
J’ai été très heureux pendant cas six années. J’ai eu aussi la joie de côtoyer des laïcs très engagés et fortement attachés à la paroisse. Je garde un lien amical avec certains jusqu’à ce jour. »
Propos recueillis par Katarina K.

P. Michel Callies (1997-2003) : « J’ai éprouvé une véritable joie à assumer, pendant douze années, la responsabilité de la formation des séminaristes. D’abord à Saint-Denys-du-Saint-Sacrement pour le premier cycle, puis à Saint-Roch pour le second. On s’attache naturellement à ces jeunes hommes en cheminement, ce qui peut parfois être frustrant : des décisions doivent être prises en fonction de chacun, mais une fois leur parcours terminé, le lien se rompt et il est difficile de savoir comment les choses ont évolué pour eux. Il n’est alors plus possible de réajuster son jugement.
Les maisons de séminaire constituent une formule particulièrement adaptée. Elles permettent aux séminaristes de garder les pieds sur terre, tout en offrant aux formateurs la possibilité de les connaître en profondeur, grâce à la vie partagée au quotidien. C’est une étape précieuse et nécessaire dans leur cheminement. Les relations entre séminaristes sont généralement simples et naturelles. La cohabitation les aide à grandir, à mieux se connaître, à découvrir leurs forces et leurs fragilités. Certains viennent de familles très solides, d’autres n’ont pas connu de véritable vie familiale, certains sont fils uniques… On rencontre tous les profils. Les paroissiens, quant à eux, sont heureux de contribuer, à leur manière, à la maturation des séminaristes. Certains ont profondément marqué ces jeunes, souvent sans même en avoir conscience.
Je voudrais ajouter une anecdote de cette période : les séminaristes s’étaient rendus au Salon de l’Agriculture, sur le point de fermer, et ont eu l’audace de ramener une magnifique poule. Ils se demandaient si j’accepterais leur initiative. Finalement, nous avons construit un petit poulailler dans le jardin, que la poule a trouvé très confortable puisqu’elle s’est mise à pondre un œuf chaque jour. Cet événement a créé une belle dynamique : les enfants du catéchisme venaient rendre visite à la poule, tout comme certaines dames de la paroisse. Une forme d’amitié s’est tissée autour de cette présence inattendue. Mais l’été suivant, la poule ne pondait plus et commençait à vieillir, malgré ses belles plumes. Il a alors fallu organiser sa "disparition" avec délicatesse, pour ne pas heurter les paroissiens attachés à elle. La chose fut faite… discrètement... »
Propos recueillis par Katarina K.

P. Paul Quinson (2003-2012) : « J’étais formateur depuis 4 ans et la perspective d’être curé me réjouissait, quand Mgr d’Ornellas m’a proposé d’être curé à Saint-Denys. Je me souviens d’un soir dans mon bureau, je me disais : « T’es curé, t’as une paroisse sympa, mais qu’est-ce que tu veux faire ? » J’étais capitaine d’un bateau sans trop savoir où j’allais... C’est la question de la Mission qui m’a aidé à incarner cette interrogation sur une vision pastorale. J’ai pris conscience qu’il faut avoir une représentation désirable de l’avenir pour embarquer les paroissiens dans l’aventure. J’étais très heureux avec les deux casquettes de curé et de responsable de Maison. Pour les séminaristes, il est important que le responsable soit le curé. Quelquefois, à table, j’arrivais avec « un cas pastoral » à résoudre. Je les taquinais là-dessus. Une éducation pastorale par petites touches... Il y a un enrichissement mutuel des deux fonctions. Je respirais aussi avec la paroisse. J’étais censé être « curé à mi-temps » : je n’ai pas compris... En 6 ans, j’ai eu 10 vicaires ! C’est beaucoup. Puis sont arrivés Patrick Sempère et Florent Urfels : c’était la résurrection ! Pourtant, il n’y avait pas d’évidence que nous allions si bien nous entendre. Notre réflexion intellectuelle commune était très stimulante, très fraternelle, très collégiale, même si c’était moi qui arbitrais si nécessaire. Une très belle expérience de fraternité sacerdotale. Enfin, il y a eu notre pèlerinage paroissial en Israël : l’apothéose ! Une ambiance de groupe exceptionnelle... »
Propos recueillis par Dominique Th.


P. Roger Tardy (2012– 2021) : « En arrivant en 2012, j'étais déjà formateur depuis 8 ans, mais je n'avais pas encore été curé. Débarquer dans le Marais en plein débat sur le mariage pour tous m'a tout de suite plongé dans la complexité pastorale de la charge de curé. L'expression à la mode était « Le changement c'est maintenant », mais je me voyais plutôt en continuité avec mon prédécesseur ! Pas facile d'être formateur et curé en même temps, mais équilibrant par certains aspects. Il faut se lever tôt pour les séminaristes et se coucher tard pour les paroissiens... J'ai voulu me positionner en frère, mais les paroissiens comme les séminaristes m'ont permis à certains moments une relation de confiance qui a quelque chose à voir avec la paternité. Le nom de père n'est pas un statut a priori, ni une position à gagner, c'est une pure surabondance. Et ça, c'est ma plus grande joie. J'en goûte encore les fruits à travers les liens noués avec les uns et les autres. Il y a eu aussi les peines et difficultés. Vous connaissez mon sens inné de l'organisation ! Le bon père Maxime mettait ma distraction sur le compte de mon côté « poète ». Un poète qui n'écrit pas de vers et ploie sous le fardeau administratif. Heureusement j'étais entouré par une équipe de pros ! Ces 9 ans ont aussi été marqués par les attentats, intervenus en pleines JAM ! Puis il y a eu le confinement lié au Covid. Ces épreuves nous ont aussi soudés. Je garde des souvenirs poignants de ces heures d'improvisation, de tension extrême et de consolation mutuelle. Une paroisse au grand cœur, la tête bien sur les épaules. »
Propos recueillis par Marie-Christine D.

P. François Lainé (depuis septembre 2021) : « En tant que responsable de la Maison, j’essaie d’aider les séminaristes à déployer leur humanité et à approfondir leur foi. Cela passe par une vie de communauté dans un climat fraternel. Quand j’étais à leur place, j’ai connu des maisons où régnait une certaine tension. Mais dans celle du père Michel Callies, l’ambiance était très bonne car il avait à cœur de dédramatiser toutes les situations. Il a été pour moi un modèle de formateur ! Ce qui est important, c’est de permettre une vraie liberté de parole. Seule l’éducation à la liberté permet le discernement qui s’avère plus difficile si on est sous pression. C’est pourquoi, j’encourage les jeunes à dire les choses naturellement, voire à être fraternellement impertinents. Je me sens comme un père de famille, mais aussi un frère, non pas situé en surplomb, mais les encourageant à prendre leur part dans la vie de la maison. C’est important de ne pas les infantiliser mais de les traiter comme les adultes qu'ils sont. »
Propos recueillis par Sylvie H.

40 ans : témoignages de six anciens séminaristes


P. William-Jean de Vandière, curé de ND-de-Grâce

« Mon premier souvenir ? Quand nous sommes arrivés, on a passé notre temps à refaire la peinture et surtout à vider des bennes entières de déchets. » Le père William-Jean de Vandière a essuyé les plâtres au sens propre comme au figuré. Séminariste de la première promotion de la Maison Saint-Denys, ouverte par le père Gonzague Chatillon et son vicaire Jean-Pierre Batut, en 1985, il inaugurait à la fois la Maison et le premier cycle. Le deuxième cycle du séminaire de Paris ne sera ouvert que cinq ans plus tard, « aussi, après la 2ème année, nous sommes allés à Issy-les-Moulineaux. Presque tout se déroulait à la Maison dans la salle du rez-de-chaussée, car il y avait très peu de cours à l’Ecole cathédrale. On était en immersion à la paroisse. J’étais en mission au KT pour l’école Sainte-Geneviève mais aussi à Saint-Paul-Saint-Louis, car à l’époque il y avait bien peu de paroissiens à Saint-Denys. Ce qui était déjà bien vivant en revanche, c’étaient les Journées d’Amitié ! Mme Brunau les organisait et nous, les séminaristes, nous donnions un grand coup de main pour la mise en place et le rangement... » Le père Chatillon était l’âme de cette nouveauté, une âme de pasteur très à l’écoute de ce qui se passait. ». « J’ai compris que la vocation de prêtre va de pair avec celle de déménageur, j’ai eu l’impression pendant deux ans de ne pas arrêter...il y en avait partout, la maison, les chapelles, la sacristie... ». Le père de Vandière plus tard deviendra responsable de la Maison Saint-Séverin puis du séminaire de Bruxelles.  « A l’époque il y avait une électricité complètement défaillante et un éclairage effroyable avec une lumière verte de tue-mouche, on ne voyait rien. C’était une église très sombre. »

Propos recueillis par Philippe Th.


P. Augustin Deneck, curé de Notre-Dame-de-la-Gare

J’ai eu la chance de vivre mes deux premières années de séminaire entre 1995 et 1997 à la Maison de Saint-Denys-du-Saint-Sacrement. Ces années ont été importantes pour mon enracinement spirituel et humain, sous la direction du père Daniel Ponsard, aidé de ses trois vicaires, les pères Brice de Malherbe, Michel Gueguen et Olivier de Cagny. Ce qui m’a profondément marqué, c’était l’accueil bienveillant des paroissiens. Il y régnait une véritable entraide, une chaleur humaine qui m’a soutenu dans mes premiers pas de séminariste, période souvent remplie de questionnements. Grâce à Jacques Gouband, j’ai appris à chanter les psaumes, à en maîtriser les temps et les répons, ce qui a enrichi ma vie liturgique. Jean et Gisèle Bonnani ont également joué un rôle précieux. Leur attention constante et leur soutien m’ont beaucoup touché. Je garde en mémoire le refrain de Gisèle : « Pas de misérabilisme », une invitation à prendre soin de soi, même dans les débuts parfois modestes du séminaire. Ces années ont été ponctuées de moments simples mais marquants : jouer de la guitare pour les enfants du KT à l’école Sainte-Geneviève toute proche, les nombreux dîners chez les paroissiens, où toute la maison du séminaire était conviée. Un souvenir particulièrement fort reste le soutien reçu lors d’une épreuve personnelle : en mars 1997, j’ai perdu mon frère dans un accident de voiture. La communauté paroissiale et les séminaristes m’ont alors entouré de leurs prières et de leur présence, un véritable témoignage de fraternité chrétienne. Lors des fêtes du séminaire, nous préparions des sketches. Un séminariste, très enthousiaste, voulait absolument que le père Ponsard participe à l’un d’eux. Ce dernier, toujours bienveillant et soucieux de notre croissance spirituelle, accepta avec humour. Il enfila une sorte de djellaba pour incarner une « babouchka » dans notre sketch. C’est alors qu’un visiteur sonna à la porte, demandant à voir le curé. Le père Brice de Malherbe l’accueillit et, sans se démonter, présenta le père Ponsard vêtu de sa djellaba ! Une scène cocasse qui illustre bien l’esprit familial et joyeux qui régnait dans notre maison du séminaire.

Propos recueillis par Katarina K.


P. Nicolas Troussel, curé de Sainte-Jeanne-de-Chantal 

« Les années Saint-Denys sont deux années très importantes dans mon parcours car je ne connaissais pas bien l’Eglise de l’intérieur. Cela a beaucoup compté pour conforter ma décision de devenir prêtre après mon chemin de conversion qui ne m’avait pas encore rapproché de la vie paroissiale. J’en ai découvert la beauté dans sa diversité de personnes. Je repense aux deux Marie-Hélène qui m’avaient beaucoup touché. J’ai le souvenir d’une messe de Noël où l’un des prêtres avait pris soin d’un gars de la rue qui était dans un état épouvantable. Il l’avait emmené dans les salles paroissiales, l’avait dégrisé, douché, rhabillé et ils étaient revenus. Ça m’avait énormément marqué de voir ces charités concrètes, invisibles mais qui portent la communauté. Je me rappelle du KT du mercredi avec Michel Gueguen et Antoine d’Augustin. La vie communautaire était forte de belles personnalités qui me réjouissaient pour l’Eglise. La personnalité de Michel Cailles était très attachante et très rassurante, décomplexante. Ça faisait du bien d’avoir des figures de prêtre avec des personnalité très libres et si variées. »

Propos recueillis par Philippe Th.


P. Philippe Néouze, aumônier général au collège Stanislas

On se souvient de son large sourire et de son enthousiasme communicatif. Déjà charismatique (il avait été choisi, avec Maxime Deurbergue, futur vicaire à Saint-Denys, pour tourner dans « Au nom du Père », un documentaire sur trois séminaristes de et avec Virginie Ledoyen). On n'est donc pas surpris de le retrouver seize ans après aumônier général à Stanislas (4000 élèves !). De sa « rentrée » en 2007 à sa « sortie » en 2009, Philippe se remémore une période dont l'exigence sur le plan des études était tempérée par la présence en paroisse. « Deux découvertes pour moi, importantes et fondatrices. Un temps d'enracinement qui a confronté mon désir personnel d'être prêtre à des réalités. Je me suis senti chez moi, à ma juste place. Et pour le quotidien de la Maison, un temps de grâce dans la vie fraternelle avec Jérémy, Arnaud, Michael... Et Paul Quinson, pour moi une figure marquante ! C'est à lui que j'ai demandé de remettre ma chasuble lors de mon ordination. » A Saint-Denys, Philippe s'est occupé des servants d'autel et du groupe JMJ, qu'il a accompagné à Sidney. « Extraordinaire expérience ! » Sa relecture de ces deux très belles années reflète pour lui la bonne idée de Lustiger : « La respiration entre l'étude et la paroisse, qui en fait découvrir toutes les facettes et comble le besoin de voir des gens, dans leur diversité. On a l'impression de faire partie de leur famille. Un lieu où on célèbre la fête liturgique... et où on fait la fête ! On a beaucoup chanté, sous la direction de Jacques Gouband. L'animation de la Semaine Sainte reste l'un de mes meilleurs souvenirs ! »

Propos recueillis par Marie-Christine Delacroix


P. Louis-Marie Drago, vicaire à Saint-Pierre-du-Gros-Caillou :

« Pendant les deux premières années de séminaire, notre lien à la paroisse est très particulier. C’était la première fois que j’habitais dans une paroisse ! J’ai compris à quel point c’est une famille. On a l’impression que les gens sont chez eux à Saint-Denys et qu’ils nous accueillent. On les rencontre souvent dans la rue, ou au presbytère, comme Jean-Marie et Marie-Hélène. Mon souvenir le plus marquant reste le confinement. C’était très particulier de vivre tous ces offices sans personne. Nous étions comme au monastère : une communauté très soudée dans la prière pour ceux qui ne sont pas là avec nous... Le père Tardy avait décrété deux films par semaine avec apéro. Mais quel film ? Cela entraînait de grandes discussions. C’était le fruit d’un discernement : que faut-il changer dans notre mode de vie pour que tout aille pour le mieux ? Et cela a bien resserré nos liens. L’ambiance dans la Maison était fraternelle. J’ai un bon souvenir des petits déjeuners avec les paroissiens. Les paroissiens entrent ainsi dans la Maison du séminaire. Le lien est très fort et renforce notre proximité avec eux. Et puis, c’est une paroisse d’élection : on sent que les gens choisissent de venir à la messe là, aussi parce que c’est une Maison. C’est là que j’ai créé le plus de liens avec des paroissiens. »

Propos recueillis par Dominique Th.


Guillaume de Coincy, diacre à Notre-Dame-de-la-Gare :

« En 1ère et 2ème année, les séminaristes, en paroisse, sont vraiment comme dans un cocon. Ils forment un corps qui est familier aux paroissiens. C’est plus facile : on n’est pas le seul, l’unique, celui que l’on regarde. A Saint-Denys, j’ai le souvenir que nous étions très choyés par les paroissien(ne)s, régalés de gâteaux et de chocolats. Isabelle W. avait une boîte « spécial cookies » pour nous. Je me souviens aussi de Jacqueline, qui préparait les repas Alpha dans de grosses marmites. J’y ai vécu le changement de père de Maison, qui était aussi un changement de style ! Le père François est organisé. On a repeint le salon de la Maison, embelli par un tapis offert par un marchand juif, quitte à verser de la peinture sur la vaisselle. Nous avons aussi vécu la période Covid, avec les cours à distance dans la bibliothèque. C’était une période triste et difficile car on voyait moins les paroissiens et que nous étions toujours un peu les uns sur les autres, confinés en bibliothèque. La Maison Saint-Denys, c’est aussi génial pour faire de la musique, jouer de l’orgue avec Thierry. C’est chaleureux d’être en paroisse ensemble, de s’intégrer ensemble. »

Propos recueillis par Dominique Th.

99 anciens séminaristes de Saint-Denys ordonnés prêtres en 40 ans

Anciens séminaristes ordonnés prêtres en 40 ans :

 Alain Noël Gentil ; Juglio Pélissier ; Xavier Ley ; Hervé Géniteau ; André-Marie Ponnou-Delaffon ; William Jean de Vandière ; Franck Souron ; Hubert Vallet ; Stéphane Gravereau ; Benoît Lemoine ; Arnault Menettrier ; Laurent Cros ; Philippe Pignel ; Arnaud Bancon ; Pascal Gonin ; Xavier Snoëk ; Benoist de Sinéty ; Fabrice Varangot ; Emmanuel Végnant ; Denis Dupont-Fauville ; Gilles de Raucourt ; Jean-Baptiste de Barmon ; Jean-Philippe Fabre ; Frédéric Louzeau ; Antoine Vairon ; Emmanuel de Valicourt ; Matthieu Villemot ; Philippe Delaby ; Jacques-Henri Justeau ;  Alain Christian Leraître ; Stéphane Bentz ; Emmanuel Coquet ; Gaël Cornefert ; Augustin Deneck ; Édouard Ducamps ; Frédéric Mounier ; Armel d’Harcourt ; Benoît Gérardin ; Emmanuel Petit ; Alexandre Denis ; Christian Lancrey-Javal ; Gabriel Sampré ; Michel Bernard ; Benoît Lhomme-Ducret ; Benoît Strebler ; Henri Châtelet ; Cyril Gordien ; François-Xavier Desgrange ; Alexis de Monts ; Vincent Thiallier ; Antoine Germain ; Etienne Grenet ; Christophe de Lussy ; Fabrice Douerin ; Nicolas Troussel ; Enguerrand de Belabre ; Laurent Icard ; Nicolas Van der Maelen ; Stéphane Mayor ; Luc Reydel ; Derek Friedle ; Alexandre Comte ; Jérémy Rigaux ; Cyrille Novi ; Arnaud Mougin ; Philippe Néouze ; Pierre The Anh ; Quentin Lamy ; Michaël Faure ; Yannick Soufflet ; Arnaud Nicolas ; Narsay Soleil ; Stanislas Manuel ; Paul Chen ; Charles de Geoffre ; Bruno de Mas-Latrie ; Charles-Antoine Fogielman ; Timothée du Moulin ; Grégoire de Lambilly ; Jean-Jacques Beugré ; Philippe Cazala ; Martin de Laubadère ; Stéphane de Spéville ; Sébastien Sorgues ; Simon Fornier de Violet ; Guillaume Leclercq ; Thinh N’guyen ; Paul Ngo ; Benoît Stemler ; Paul Grassart ; Louis de Frémont ; Baptiste Javaloyes ; Henri Thin ; Paul de Fouquières ; Antoine Delhomme ; Louis-Marie Drago ; Jason Nioka ; Edouard de Corainville et Jérôme Zeren.

Ordonnés diacres cette année en vue du sacerdoce : Guillaume de Coincy et Martin Grangé.

Les médaillés des 40 ans : Antoinette et Claude



« Notre premier contact avec Saint-Denys remonte à 1978. Nous étions venus demander un certificat de baptême hors paroisse pour notre fille Virginie qui a 46 ans aujourd’hui ! C’était bien avant l’ouverture du séminaire de Paris… », se souvient Antoinette. « Nous habitions déjà boulevard Richard-Lenoir, sur le territoire de la paroisse donc, mais nous ne l’avons fréquentée régulièrement qu’à l’arrivée du père Chatillon qui lui a redonné vie », complète son mari, Claude. Au fil des ans, ce couple uni et généreux – elle, éducatrice spécialisée pour l’enfance inadaptée puis kinésithérapeute et lui, médecin -, multiplie les engagements. « Le père Chatillon nous a demandé de nous occuper du stand de la brocante aux JAM. Quarante ans plus tard, nous en sommes toujours responsables ! », confie en souriant Antoinette, qui cette année encore a coordonné une équipe de bénévoles. Puis le père Vallet, vicaire à Saint-Denys, propose à Claude d’être accompagnateur de catéchumènes. Très vite Antoinette le rejoint et ce, pendant plus de vingt ans. La retraite venue, tous deux effectuent des permanences dans l’église – un accueil qu’Antoinette assure encore tous les mardis. Claude s’investit par ailleurs aux côtés des migrants, comme bénévole à Médecins du Monde, aux côtés des SDF sur la péniche des Restos du Cœur et auprès des personnes isolées à la Conférence Saint-Vincent-de-Paul. Quant à Antoinette, elle assure le catéchisme en 6è et 5è au collège Charles-Péguy et ce, pendant sept ans... Ce couple très discret n’en demeure pas moins étonné de recevoir, le 22 novembre prochain, la médaille du mérite diocésain. « Tant d’autres paroissiens la méritent plus que nous ! », s’exclament-ils en citant des noms, parmi lesquels leurs chers amis Viviane et Frank A.. Tous deux évoquent enfin avec nostalgie les voyages paroissiaux à l’étranger (Égypte, Israël, Turquie, Italie), qui leur ont permis de créer des liens forts avec la communauté. « On est très attachés à Saint-Denys. C’est un peu notre famille », conclut Claude qui salue la présence réjouissante des séminaristes et « les très bons curés » qui se sont succédés. 
Propos recueillis par Sylvie H.                                 

Saint-Germain-l’Auxerrois : enfin une église pour le séminaire de Paris !


P. Paul Quinson, recteur du séminaire de Paris :
 

« Installer le séminaire de Paris à Saint-Germain-l’Auxerrois est un projet ancien, mais en suspens depuis l’incendie de Notre-Dame, qui avait obligé à transférer la liturgie de la cathédrale à Saint-Germain-l’Auxerrois, une église à la fois proche et disponible, parce que vidée de toute vie paroissiale. En septembre 2023, quand je suis nommé recteur du séminaire, la question est relancée. Un comité de pilotage est constitué, composé de six formateurs du séminaire, qui travaille pendant un an et demi. Le 6 juin, le projet est enfin présenté à l’archevêque, lors d’un conseil épiscopal, qui le valide. 

Trois axes ont été retenus :

1- Saint-Germain-l’Auxerrois devient l’église du séminaire, cessant d’être une église paroissiale. (Le séminaire est d’ailleurs déjà installé dans le presbytère, qui abrite le rectorat, le secrétariat général, et une Maison... que j’avais ouverte en 2000 en tant que responsable ! De plus, tous les jeudis, les séminaristes de Paris y viennent à la messe de 12h30 avant de déjeuner ensemble.)

2- Saint-Germain-l’Auxerrois devient une Maison des vocations. (Pourrait-on dire un « sanctuaire » ?)

3- Saint-Germain-l’Auxerrois propose une pastorale orientée vers les touristes qui, sortant du Louvre, entrent régulièrement dans l’église à toute heure. (Le projet pharaonique d’une sortie sous la Cour carrée renforcera encore cette fréquentation.)

Ce sera un lieu d’évènements : soirée Vocations pour les Cendres, concert spirituel autour de saint François d’Assise, nuit de prière la veille des ordinations, etc. J’ai aussi le rêve d’un aménagement de l’église centré sur les vocations, comme la mise en valeur du double patronage de saint Germain et sainte Geneviève, dont une peinture rappelle la rencontre, symbole de l’église dans sa dimension à la fois sacerdotale et charismatique. Bref, un projet exaltant porté par une fraternité de 13 personnes, laïques, prêtres et consacrées, qui, à l’occasion des 40 ans du séminaire, offre la perspective d’une nouvelle page à écrire... »

Propos recueillis par Dominique Th.           

                                      

Nos séminaristes... togolais ! Le parrainage continue...

Le père Alfred Pignan, curé de Saint-Joseph à Kaboli (Togo), entouré des séminaristes issus de sa paroisse. 

Ils s’appellent Léonard, Rodrigue, Jacques…, tous séminaristes dans le diocèse de Sokodé, au nord du Togo. L’an dernier, notre paroisse a pris en charge une partie du coût de la formation de dix d’entre eux issus de la paroisse du père Alfred Pignan, qui assure tous les étés une permanence à Saint-Denys. Nous continuerons à les aider cette année ! D’autant que faute de moyens pour les nourrir, l’an dernier, le séminaire a dû renvoyer chez eux ses étudiants un mois plus tôt que prévu. De ce fait, la pension d’un séminariste est désormais de 230 € par an (contre 33 000 € en France). Issus de familles modestes, ces jeunes ont besoin de notre soutien. Pour parrainer un séminariste togolais, il vous suffit de remettre à l’accueil ou au secrétariat un chèque (à l’ordre la paroisse Saint-Denys) dans une enveloppe, en indiquant « Séminaire de Sokodé ». 

Témoignages : 

Nicodème W., 19 ans, en 1è année (au premier rang, 2è à g. sur la photo) : « Je suis issu d’une famille monogame. Mon père est agriculteur et ma mère ménagère. Je suis l’aîné de six enfants, avec deux frères et trois sœurs. Je viens d’avoir mon bac et j’entre cette année au séminaire. J’ai ressenti l’appel quand j’étais en CM1 en observant un jeune prêtre, Pascal A., dont la vie reposait sur le Christ. Mon projet est de conformer moi aussi ma vie à celle du Christ. Chers paroissiens de Saint-Denys, recevez mes chaleureuses salutations. Que le Seigneur vous bénisse ! »

Léonard B., 20 ans, en 2è année (à la gauche du père Alfred sur la photo) : « Je suis issu d’une famille modeste de cinq enfants et mon père est agriculteur. J’ai ressenti le désir d’être prêtre en 5è. Cet appel a été plus ardent en 2018 quand je suis devenu enfant de chœur, puis quand j’ai intégré le groupe vocationnel de ma paroisse en 2020. C’est ainsi que j’ai écouté la voix du Seigneur qui m’appelle à le servir à l’autel et auprès de mes frères et sœurs. Grâce à l’accompagnement de mon curé, le père Alfred Pignan, j’ai intégré le séminaire après mon bac et je viens d’entrer en 2è année de philosophie. Je projette cette année de travailler avec ardeur pour obtenir de meilleurs résultats, tout en me lançant dans l’apiculture pour avoir un petit revenu. A vous tous, chers paroissiens de Saint-Denys, j’adresse mes plus sincères remerciements pour votre générosité à mon égard. »


mercredi, novembre 12, 2025

Football : coupe de la victoire pour nos séminaristes !

Les 5 maisons du séminaire, Saint-Denys, Saint-Louis, Saint-Bernard, Saint-Germain et Saint-Séverin, se sont affrontées ce mercredi au football sur les terrains du patronage du Bon-Conseil.

Et Saint-Denys a gagné ! (Il paraît que ce n'était pas arrivé depuis longtemps...)

Bravo à nos séminaristes ! Ce sont des champions ! (Euh... L'entraîneur, c'était le père Thibaut ?)



samedi, septembre 20, 2025

Ordination diaconale de Guillaume à ND-de-la-Gare

 Louez, serviteurs du Seigneur, louez le nom du Seigneur ! (Ps. 112)















La rentrée des séminaristes 2025


 

Aux anciens : Que dire de cette première année de séminaire? As-tu changé ?

Etienne R., 23 ans : « Changé ? Je ne sais pas... Je peux dire que c’était très intéressant de nouer des liens au sein de la paroisse pendant un an et de vivre ensemble la liturgie dominicale. C’est une petite paroisse, mais tout le monde se connaît ; il y a une ambiance missionnaire, familiale aussi.   Avec les CM1, c’était très chouette de les préparer à la première communion. Il n’est pas toujours évident de les gérer, ces enfants, mais ils ont une vraie compréhension intérieure du Christ. A la Maison, il y avait une bonne ambiance, fraternelle. En revanche, cela a été assez pénible de reprendre les études ! Pendant l’été, j’étais à l’aumônerie à l’hôpital, aux soins palliatifs. C’était intense. Notre présence était importante pour certains malades et leurs familles. »

Etienne sera chargé cette année du catéchuménat et de la préparation des 40 ans du séminaire.                                                                                                                                          

Jean-Victor J., 27 ans : « Changé ? Oui, je pense que j’ai grandi et j’ai beaucoup appris par mes camarades de Maison, qui sont un élément central de mon épanouissement, à la fois personnel et dans la communauté. Ce fut l’une de mes plus grandes joies : vivre en Maison. La vie paroissiale aussi, que ce soit à travers les rencontres avec les paroissiens ou avec les scouts, dont je vais encore m’occuper cette année ! C’était une demande de ma part. Un engagement de deux ans est nécessaire pour approfondir les liens créés, en particulier avec les Aînés. Aux Bernardins, c’était pour moi un monde assez nouveau, j’avais moins de connaissances que certains de mes camarades. Une grande découverte, pas toujours facile ! (Il faut un certain niveau intellectuel...) Mais il y a une grande entraide entre séminaristes. Un temps fort de cette année ? Les JAM ! C’est fatiguant, mais j’ai été très impressionné de voir toute cette organisation. Et on y rencontre un peu tout le monde ! Il y avait aussi un côté « passation » avec les anciens. Un autre moment fort : la maraude de Noël. L’aspect charitable d’une paroisse me tient beaucoup à cœur. Je suis dans la joie de pouvoir passer une nouvelle année à Saint-Denys. Et puis, Etienne et moi avons une petite responsabilité envers les nouveaux, qui m’ont l’air très débrouillards ! »

Jean-Victor sera chargé cette année du scoutisme et des servants d’autel.


Aux nouveaux : Que souhaites-tu dire de toi-même et de ta vocation ?

Grégoire C., 24 ans : « Troisième d’une famille catholique de 5 enfants (déjà plusieurs fois oncle !), j’ai grandi baigné dans une atmosphère de prière. Mon papa ingénieur ayant été souvent muté entre la Normandie et Pau, où je suis né, j’ai toujours cherché à m’engager dans les paroisses que j’ai connues et j’ai fait mes études dans des écoles dominicaines. A Paris, j’ai achevé mes études de droit, avec un M2 en droit pénal (à l’université Panthéon-Assas). J’ai été tenté ensuite par le concours de la magistrature (ENM), mais pendant ma prépa, l’idée d’une Propédeutique l’a emporté et je suis entré à MSA (Maison Saint-Augustin). Ma vocation ? Cela a été quelque chose de très progressif ; une vocation nourrie par la famille (nous avons toujours prié ensemble pour les vocations), par le scoutisme, le service de l’autel. Le sacerdoce a toujours été pour moi une possibilité. Pendant mes études, la question revenait avec insistance. J’ai commencé à discerner et à réfléchir à l’importance de cette question en tant que chrétien. En Master, j’ai pris conscience de la nécessité de choisir le Christ et de le mettre au centre de ma vie. Il me fallait déterminer mes priorités : les études passaient après... Ma famille me porte dans la prière : j’ai vraiment de la chance. » Un mot pour les paroissiens ? « Je suis très heureux de découvrir Saint-Denys : j’espère m’intégrer dans sa dynamique de prière. »

Grégoire sera chargé cette année du KT CE2 à Charles Péguy et d’un nouveau groupe destiné aux 15-20 ans, « Dîner et s’édifier », créé à l’initiative de trois servants d’autel.


Charles M., 21 ans, Parisien, aîné d’une famille de trois enfants, a fait ses études au lycée jésuite Saint-Louis–de-Gonzague puis une prépa littéraire (khâgne, hypokhâgne) avant d’entrer directement en « Propé ». « Ma vocation religieuse est d’abord héritière d’une vocation militaire. Le Bataclan m’a beaucoup touché. J’avais 11 ans. J’étais assis dans le canapé et je subissais le fait que je ne pouvais rien faire. Dès lors, j’ai voulu servir, m’engager. Je voulais faire Saint-Cyr, d’où la prépa, nécessaire pour y entrer. C’est en Terminale que je suis devenu croyant et pratiquant, mais j’avais déjà en tête une structure de valeurs, quelque chose de construit, pour ma vie. Cela me menait à l’armée, et finalement le Christ est en devenu la clef de voûte. Un de mes amis en prépa m’a confié qu’il voulait être prêtre. Une belle amitié fondée sur le Christ. Le discernement est un chemin de paix et de joie. Je suis donc entré à la MSA, et me voici à Saint-Denys, sur le territoire paroissial du Bataclan : peut-être un clin d’œil... » Un mot pour les paroissiens ? « Une de mes grandes joies de cette année, c’est de découvrir une vie de paroisse. C’est ma première fois. L’accueil a été génial : j’ai déjà été invité chez des paroissiens ! »

Charles sera chargé cette année de l’Aumônerie du Marais.

 

Jean-Paul K., 21 ans, Chaldéen, a grandi dans la banlieue parisienne, au sein d’une famille de 5 enfants, et obtenu un BTS en comptabilité Gestion, ce qui lui a permis de travailler un an en cabinet comptable. « Ces deux dernières années, j’ai donné des cours de KT, j’ai fait l’aumônerie dans ma paroisse de Sarcelles, au sein de l’Eglise chaldéenne, et donné des cours de chaldéen aux enfants et aux adultes. Dans la famille, on est très impliqué dans notre paroisse. Les pères Jérôme et Narsay ? C’est la famille ! C’est des cousins !*  J’ai toujours voulu être le « tournevis de Dieu », Son outil. Dès ma 6ème, j’avais déjà tout planifié : mes études, mon BTS... sauf ma vocation, qui est venue il y a cinq ans. A la suite de témoignages, de rencontres, cette vocation a grandi et voilà ! Après la MSA, Saint-Denys. » Un mot pour les paroissiens ? « Si cela ne vous embête pas, récitez deux ou trois Je vous salue Marie pour les séminaristes ! »

Jean-Paul sera chargé cette année du KT CE2 et du Parcours Alpha avec Valentin.

* On se souvient de nos deux anciens séminaristes chaldéens...


Joseph Duc Nguyen D., 29 ans, Vietnamien, est en France depuis un peu plus d’un an, envoyé par le diocèse de Phan Thiet pour être séminariste pour le diocèse de Reims, où, une fois ordonné, il devra servir comme prêtre entre 5 et 10 ans avant de rentrer au Vietnam. « J’ai appris le français pendant 4 mois au Vietnam, puis je suis venu en France en décembre 2023 pour continuer à l’étudier. Mes parents sont agriculteurs, catholiques. J’ai 2 frères et 1 sœur. Avant le séminaire, j’ai appris le sport, le football, à l’université à Ho Chi Minh. Je voulais devenir professeur de sport. Mais j’ai quitté l’université après 3 ans pour suivre ma vocation, que j’avais depuis mes 18 ans. J’avais alors passé un examen pour entrer au petit séminaire mais j’ai raté ! Après un an d’université, j’ai repassé l’examen et j’ai raté une deuxième fois ! Et en 2017, j’ai réussi. Je suis allé au petit séminaire pendant 3 ans. Après, j’ai été envoyé au séminaire Saint-Joseph de Saïgon pour apprendre la philosophie. Trois ans. Puis j’ai été envoyé à Paris. » Pour voir sa famille, car la séparation est douloureuse, Joseph peut aller au Vietnam tous les deux ans. Entre-temps, il a la possibilité de les contacter par visio, ce qui est une chance ! « Le plus difficile, c’est la langue et la culture, surtout à table. La nourriture. Dans la paroisse, je connais déjà M. et H., qui m’ont invité. Ils sont très gentils. Nous avons prié et dîné ensemble. »

Cette année, Joseph ira à la Sorbonne perfectionner son français... qui est déjà incroyablement bon ! Bravo.

 

Thomas D.-O., 21 ans, est Gapençais (comme notre ancien séminariste Foucauld qu’il a connu enfant !), de père militaire et de mère kiné, benjamin d’une fratrie de trois enfants. Il a déménagé dans sa jeunesse en raison du travail de son père, à Grenoble, à Bordeaux, puis est arrivé l’an dernier à Paris pour entrer en Propédeutique. Il a obtenu un BTS Vin Bière et Spiritueux (!) près de Bordeaux, où il a travaillé en alternance. « Jeune, j’ai eu la chance de côtoyer des prêtres. A Gap, on allait skier ensemble. Je me souviens d’une fiche scolaire, en primaire, où on devait écrire ce que nous aimerions faire plus tard. J’avais répondu : « prêtre ou militaire (dans ma tête d’enfant, chasseur alpin). » Puis au collège, la question de la vocation s’est estompée. Je rêvais d’une belle carrière militaire ; j’avais été élevé dans l’amour de Dieu et de la France. En 3ème, en raison du scoutisme, j’avais dû prendre un « père spi » pour avoir la « progression Raider » (sorte de diplôme). Il m’a posé la question de la vocation et cela m’a redonné du grain à moudre. Cette question de la vocation s’est vraiment construite spirituellement pendant mes années lycée à Bordeaux, chez les Jésuites, alors que je préparais dans le même temps les concours pour l’Ecole Militaire de Haute Montagne. J’ai choisi le séminaire mais j’ai aussi décidé, sur les conseils de mes parents et de mes « pères spi », de faire des études pour ne pas y entrer trop jeune. J’ai donc fait des études courtes, dans un milieu intéressant et original ! Les années BTS ont été des années de discernement dans le dur du sujet, avec des hauts et des bas. Puis je suis entré à la MSA, avec le père Roger, pour le diocèse aux armées. Ma vocation est de servir ceux qui servent. D’apporter le Christ là où il semblerait qu’Il ne serait pas, là où la mort est omniprésente. » Un mot pour les paroissiens ? « J’arrive avec une grande joie dans cette paroisse. J’ai sincèrement hâte d’entrer dans la vie paroissiale et de servir les paroissiens. Je les porte dans mes prières et je me recommande aux leurs. »

Thomas sera chargé cette année du KT à Sainte-Geneviève et du Groupe biblique.

 

Valentin L., 29 ans, Parisien, a grandi dans une famille de tradition catholique non pratiquante, il est l’aîné de trois enfants. Il a fait ses études à l’Ecole Normale Catholique (Blomet), jusqu’à ce qu’en Première, il parte pour New York avec sa famille, où il termine sa scolarité dans une école internationale. Il rejoint ensuite Montréal et fait à Mac Gill un Bachelor Commerce et Informatique, ce qui lui permet de partir une année à Singapour pour des échanges universitaires. De retour en France en 2019, il entre à l’ESSEC où il obtient un Master de Management. Il entre ensuite dans le monde du travail, en tant que conseil en stratégie au BCG à Paris. Après deux ans au sein de ce « milieu ultra capitaliste, une transition était nécessaire » : durant 6 mois, Valentin va œuvrer pour l’ass. Aux captifs la libération avant d’entrer en Propédeutique. « Ma vocation est le fruit d’une longue rencontre avec Dieu. J’ai reçu les sacrements à l’école, mais c’est surtout le scoutisme qui a beaucoup joué dans le développement de ma foi, car j’ai été scout de 8 à 25 ans, sur tous les continents, Europe, Amérique, Asie ! Il y a eu aussi les FRAT en Troisième-Seconde et les JMJ de Cracovie en 2016. Devenu chef scout, s’est posée la question de la transmission. Mais le discernement a vraiment commencé à la fin du scoutisme. Le Seigneur m’a dit : « Tu n’as pas tranché la question de la vocation et je veux que tu te la poses. » Cela m’a conduit à Even, à Saint-Germain-des-Prés, en 2022, où j’ai commencé une réflexion sur la vocation, en faisant le point sur ma vie. Au fur et à mesure que l’année passait, le Seigneur écartait mes doutes, jusqu’à ce que, à Pâques 2023, mon cœur soit enfin disponible pour accueillir la vocation. J’ai vécu à ce moment-là une rencontre très forte avec Jésus, des expériences spirituelles profondes liées à l’Evangile et aux chants de l’Offertoire et de l’Adoration. J’en ai parlé pour la première fois à un prêtre et j’ai rejoint les équipes Saint-Denys du service des vocations, commençant un accompagnement spirituel qui m’a mené à la MSA en 2024. » Un mot pour les paroissiens ? « J’ai hâte de les connaître davantage et de les rencontrer personnellement. »

Valentin sera chargé cette année du KT CM1 et du Parcours Alpha avec Jean-Paul. 

 

Daniel D., 32 ans, Chaldéen, n’est ni tout à fait un « nouveau » ni tout à fait un « ancien » : il était déjà séminariste en 1ère année à Saint-Denys en 2021-22, avec le père Roger. Puis il avait quitté le séminaire : « Je ne sentais plus le feu que j’avais initialement pour la vocation sacerdotale, mais je garde un très bon souvenir de mes années de séminaire. J’ai repris mon boulot de contrôleur de gestion puis, étant en charge de mon père, je me suis rapproché de chez moi et j’ai travaillé comme comptable. Entre 2022 et aujourd’hui, je suis resté au service de ma paroisse, à Sarcelles, en tant qu’animateur d’un groupe de jeunes de 18 à 23 ans appelé Talmida, c’est-à-dire « Disciple ». Il s’agit de les faire passer d’une foi reçue à une foi personnelle, avec beaucoup d’actions de solidarité, de prières, des pèlerinages. La question du sacerdoce continuait de traîner dans un coin de ma tête. Je la rejetais, elle revenait. Après quatre ans, le fruit est peut-être mûr ! Je suis très content d’être à nouveau à Saint-Denys, pour un an seulement, car je suis en 2ème année. Cela me permet de reprendre le rythme assez vite, sans avoir à me réadapter trop longtemps. Et je connaissais déjà le père François qui était à la MSA ! Et le père Thibaut, arrivé en même temps que moi. Je suis donc revenu assez naturellement et je retrouve une chambre quasi identique ! »

« Je suis ravi d’être de retour parmi vous et j’espère vivre encore de très belles choses ici cette année ! »

Daniel sera chargé cette année du KT CM2 et du Ciné Pizza.

Propos recueillis par DTh

jeudi, juillet 03, 2025

Première messe et bénédictions des pères Edouard et Jérôme

 


Joie de retrouver nos anciens séminaristes ordonnés prêtres pour servir Dieu et l'Eglise. Alléluia !

dimanche, juin 22, 2025

Inauguration de la Croix des Pierres vivantes au Parvis vert

 


En ce jour de la fête du Saint Sacrement, jour de fête paroissiale puisque nous portons son Nom, a été inaugurée par notre curé, au Parvis vert, la "Croix des Pierres vivantes". Elle est constituée des pierres sur lesquelles chaque paroissien avait pu écrire son prénom, pour s'offrir ainsi, telle une "pierre vivante", au Christ qui est le socle de notre vie.

Cette démarche s'inscrit dans le cadre de notre marche vers le bicentenaire de notre église.

Nous avons également dit au-revoir à nos séminaristes Gaétan, Patrick, Edouard, Nan, Augustin et Foucauld. Saint-Denys ne vous oubliera pas !

Un lien vers les photos de la fête :

https://photos.app.goo.gl/TyBV9e3umE4qD6Bq9




vendredi, mai 30, 2025

Ordination sacerdotale de Jérôme Zeren

 


En ce jeudi de l'Ascension, Jérôme, ancien séminariste de Saint-Denys, a été ordonné selon le magnifique rite de l'Eglise catholique chaldéenne, à Saint-Thomas de Sarcelles. La foule était immense, les chants en araméen bouleversants... et la réception digne d'un roi !

Etaient présents le recteur du séminaire bien-sûr et le père Tardy qui a courageusement porté la chasuble, l’étole et la ceinture brodées de Jérôme pendant un bon moment...  Nous avons eu la joie de retrouver Philippe, notre dernier séminariste chaldéen, Louis-Marie D., ordonné l’an dernier, et des anciens comme le père Narsaï S. ou Robert S., qui furent eux-aussi séminaristes chez nous pour l’Eglise chaldéenne, sans compter les quelques paroissiens de Saint-Denys venus exprimer leur amitié et leur gratitude à Jérôme...

Dominique Th.

jeudi, mai 01, 2025

Semaine pascale 2025

 


samedi, mars 15, 2025

Pèlerinage paroissial à Notre-Dame

 


Vent glacé pour cette marche vers notre cathédrale, 
mais la foi réchauffe les cœurs !

mardi, mars 11, 2025

L'édito du père François. Mars 2025

Le père Guillaume de Menthière a commencé sa conférence* sur le thème des « Pierres vivantes » en qualifiant cette expression d’« étrange oxymore ». En rhétorique, un oxymore, est une figure de style qui vise à rapprocher deux termes que leurs sens devraient éloigner, dans une formule en apparence contradictoire.

En effet, la pierre fait partie du monde minéral qui, par définition, se distingue du vivant. Comment alors vivre cette contradiction, ou plutôt ce paradoxe ? Si nous y prêtons attention, l’Evangile est bourré de formules paradoxales : « Qui veut sauver sa vie la perdra » ; « Heureux ceux qui pleurent » etc… En fait, le paradoxe est la richesse de la pensée. Il l’oblige à aller plus profond pour voir que ce qui paraît à première vue contradictoire conduit à découvrir une réalité plus ample et plus féconde.

Penchons-nous donc sur ce paradoxe apparent.

L’Eglise est comme un édifice bâti par Dieu. Elle se doit d’être solide. « Pierre, tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon église, et les puissances de la mort ne l’emporteront pas sur elle. » (Mt 16,18) Pour que l’Eglise tienne dans le temps, elle se doit d’être inébranlable. Depuis 2000 ans, elle transmet sans faillir le dépôt de la foi. Le père de Menthière nous expliquait l’interprétation hébraïque du mot « pierre ». Even peut se décomposer en deux mots : ab, qui signifie « père » et ben qui signifie « fils ». En accolant les deux, cela donne aben ou encore even. La pierre symbolise donc la transmission du père au fils que nous appelons aussi tradition. Être une pierre, c’est être un dépositaire de la tradition de l’Eglise, adossé à la Pierre d’angle qu’est le Christ en qui demeure toute la tradition.

Mais cette tradition, elle n’est plus gravée sur des tables de pierre, mais sur nos cœurs de chair, nos cœurs battants, remplis de l’amour que Dieu a répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné (cf. Rom 5,5). La tradition est vivante car elle nous transmet le Dieu vivant. Ce n’est pas seulement par nos paroles que nous témoignons du Christ, mais aussi par nos actes d’amour. « Voyez comme ils s’aiment » disait Tertullien des chrétiens, et on pourrait ajouter : « Voyez comme ils aiment les autres ».

Affrontons donc ce paradoxe.

Ne soyons ni « tradis » sans cœur, ni humanistes « liquides ». Soyons, comme le Christ, des pierres vivantes, inébranlables dans la foi et remplis d’humanité, de vie et d’amour.

* Vous trouverez le lien audio vers cette conférence dans l'article ci-dessous qui lui est consacré.

samedi, mars 08, 2025

DOSSIER : Soyons des "pierres vivantes" !

Pierres vivantes par notre baptême

Mélissandre, 18 ans, en prépa kiné en distanciel, a connu Saint-Denys grâce à Solène, rencontrée aux Chrétiens de Paname. (Ces jeunes chrétiens de rites différents se réunissent toutes les semaines pour des messes, des pèlerinages, des temps de louange, dans des lieux de culte parisiens.) La préparation au baptême que suivait Mélissandre à Montreuil, où elle habite, ne la satisfaisait pas. « Je ne m’y sentais pas bien. Solène m’a alors parlé de Saint-Denys et je suis venue pour la première réunion du catéchuménat en octobre. C’est un groupe d’une dizaine de personnes qui accueille aussi des jeunes fiancés. L’ambiance est très chaleureuse.  Et il y a de super accompagnants : le père Lainé et le séminariste Augustin. Je suis donc venue à Saint-Denys de plus en plus souvent pour la messe. J’ai aussi participé aux JAM, au stand Vêtement Homme. C’était sympa : les clients étaient français, anglais, espagnols... » Pourquoi demander le baptême ? « J’ai grandi dans une famille catholique, avec une maman qui m’emmenait à la messe et m’éduquait à la prière. Mais mes parents ne voulaient pas m’imposer le baptême. Ils voulaient que cela vienne de moi. Que je le vive moi-même. Il y a deux ans, je suis allée à la cathédrale de Chartres avec mes parents et là, j’ai reçu un appel. J’ai ressenti le baptême comme une vraie nécessité. Cette cathédrale a toujours été très puissante pour moi ; c’est un lieu qui me parle. J’ai immédiatement confié cet appel à mes parents. Signe du Ciel : ma maman venait de retrouver un ami, perdu de vue depuis plus de 20 ans, à qui elle avait promis qu’il serait le parrain de son premier enfant ! A Saint-Denys, je me sens, oui, comme une « pierre vivante ». J’y trouve la paix et j’essaie à mon échelle de faire un peu pour la paroisse. » Mélissandre recevra le baptême lors de la vigile pascale. 

Propos recueillis par Dominique Th.


                            

Vanessa, catéchumène à Saint-Denys : l’expression « pierre vivante dans la construction d’un édifice spirituel », (1 P 2,5) lui rappelle ces « brindilles de flammes » évoquées par le père François dans la nuit de Pâques 2024. « Ensemble, les brindilles formeront ce feu puissant jaillissant de la Vie du Christ, pour enflammer le monde » . La Vie dont il est question sera bientôt communiquée à Vanessa lors de son baptême. Au début, elle a été touchée par le renouvellement de la foi chez son conjoint déjà baptisé. Aujourd’hui, c’est elle qui lui rappelle que « la foi doit être vécue tout le temps et partout ». Leur fils Arthur (15 ans) a récemment exprimé, lui aussi, le désir du baptême. « Notre société tend à nous éloigner de notre religion », remarque Vanessa. Ni elle ni son frère n’avaient été baptisés tout petits. Heureusement, leurs mère et grand-mère leur avaient transmis les bases de la foi catholique. Son frère a été baptisé à ses 12 ans. Pour Vanessa, la demande du baptême a mûri petit à petit jusqu'au jour où, après avoir prié longtemps, elle a vécu une irruption du « feu intérieur » d’Amour. Vanessa rend déjà service à la paroisse, en aidant les équipes du cours Alpha, ou encore en proposant de nettoyer l’église. Elle aime relier entre elles les personnes qui l’entourent. L’unité du Corps lui tient à cœur. Elle voudrait aussi plus tard s’inscrire à une formation aux Bernardins. « Nous vivons l’année jubilaire, année de l’espérance et de la joie. Notre monde a besoin de l’amour, de la justice, de la vérité. L’Eglise doit «  revenir au centre du village » », insiste-elle. Elle n'hésite pas à montrer sa petite croix dans la rue. « Un chrétien n’est pas simplement quelqu’un de gentil. Il ne doit pas être faible. N’ayons pas honte de l’amour et de la vérité. Il nous faut sortir à la lumière pour témoigner. »

Propos recueillis par Katarina K.                                                


Marion et  Baptiste : pierres qui chantent... et plus !

Deux parcours de jeunes musiciens, passés par Marseille et réunis à Paris, dans notre paroisse, où depuis trois ans leur engagement joyeux et profond les a menés du Parcours Alpha jusqu’à la soirée du 7 décembre pour nous représenter, émerveillés, lors de la cérémonie de réouverture de Notre-Dame. Baptiste, né au cœur d’une famille à la foi catholique solidement ancrée, participait dès l’âge de 9 ans (!), guitare en main, à l’animation des messes avec ses parents. Un zeste de scoutisme, mais surtout beaucoup d’aumônerie avec la « joie de retrouver les copains », puis l’encouragement d’un de nos anciens séminaristes, Aurélien, peu après son arrivée à Saint-Denys, et voici Baptiste ingénieur du son à Paris. Il anime notre Ciné-Pizza. Marion a suivi un chemin bien moins tracé. C’est elle-même, encore enfant, qui demande le baptême et découvre la joie du KT. Aujourd’hui ergothérapeute en structure médico-sociale pour des enfants atteints de handicaps, Marion, avec sa flûte traversière, repense avec émotion à sa confirmation au  milieu de 300 autres confirmants de la Pentecôte 2022. Pour elle, animer le KT CM2 n’est pas une mission toujours facile avec des enfants « compliqués » qui, même s’ils sont parfois méchants entre eux, ont toujours « un bon fond » et sont souvent « super intéressants ». Les « pierres vivantes » pour Marion et Baptiste, c’est la « résonance », l’écho de notre foi qui se propage. Animer les chants lors de nos célébrations c’est, à travers la musique et les chants (Baptiste a composé la chanson de Carlo Acutis, qui parle si bien aux enfants), nous aider à mieux prier en accompagnant l’assemblée, notamment lors des messes des familles. Le 9 août prochain, nous aurons une pensée pour Marion et Baptiste qui se diront « oui » devant Dieu !

Propos recueillis par Philippe Th.

 

Marie-France : « petite » pierre qui communique

Marie-France V., qui tient une mercerie dans le XIIème, était très présente à Saint-Denys du temps des pères Quinson et Tardy (elle faisait le KT CE2). Après quelques années d’absence, consacrées au développement de son commerce, elle nous revient avec une nouvelle appli : OClocher.

« Ce que j’aime bien dans mon quotidien, c’est être active dans les petites choses. Je me considère plutôt comme une petite pierre vivante, ou comme le ciment entre deux pierres. Le liant. Le ciment, on ne le voit pas, mais il est là. J’aime bien l’application OClocher pour ça, parce que c’est un outil qui permet d’annoncer toutes les activités de l’Eglise. C’est donné. C’est comme un crayon qui permet d’écrire, un vélo qui permet d’avancer : un petit outil qui relie à la paroisse, quand par exemple tu as oublié de prendre la feuille jaune à la fin de la messe ou quand tu cherches les horaires des messes de Noël. Cela a un côté très pratique. J’apprécie aussi le fait que cette appli permette de rester en communion avec Saint-Denys où que l’on se trouve, à Paris, en province, à l’étranger. D’ailleurs, j’aimerais beaucoup qu’on puisse y inscrire des intentions de prières... C’est vraiment un outil très humble. »

Marie-France, qui a un fils, Jules, âgé de 15 ans, appartient aussi avec bonheur au groupe de prière des mères : « Nous formons un groupe d’une dizaine de mères. Nous prions ensemble une petite heure à l’oratoire, sous la bibliothèque, tous les lundis, après la messe de 9h. Nous prions pour nos enfants, nous prions pour les séminaristes. C’est un moment très fort. Après, on se prend un café pour prolonger notre prière... » 

Propos recueillis par Dominique Th.             

Micro parvis. Être « pierre vivante » à Saint-Denys : qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

Joan : Être une pierre vivante, c’est se laisser guider par le Christ. C’est s’aligner aux pierres de l’édifice qu’est l’Église. C’est s’appuyer sur cette pierre angulaire qu’est le Christ vivant. 

Annie : Pour être une pierre vivante, il faut s’approcher du Christ qui a traversé la mort et est ressuscité. Il s’agit pour moi d’accueillir l’Esprit saint qui souffle où il veut. Il nous fait renaître (rien n’est impossible à Dieu), cheminer ensemble pour que Dieu fasse sa demeure en nous. Mais cette image paradoxale des « pierres vivantes » mérite d’être approfondie en équipe…

Claire : Être Pierre vivante ? Oui, mais comment… en ce temps d’approche de la vieillesse, qui est le mien, laissant à d’autres les engagements, les activités, apprenant à lâcher ce qui me tenait à cœur, dans un monde d’activisme ? C’est vers la prière que je désire me tourner de plus en plus profondément. J’ai besoin de prendre le temps de rendre grâce pour toute ma vie de foi et d’engagement. J’ai besoin de parler au Seigneur, de tout lui présenter, passé et présent, car c’est Lui qui m’a tout donné et m’a transformée. 

Denis : « Pierre vivante » est un oxymore qui exprime bien notre situation et notre conscience de chrétien au croisement de l’éternité et du temps présent. La « pierre » évoque la permanence de quelque chose qui nous dépasse, l’éternité dans le passé et l’avenir. « Vivante » évoque l’impermanence, notre passage temporel sur cette terre, notre présent et notre rôle à notre petite échelle, notre parole et notre chant qui résonnent quelques secondes dans l’église de pierre et dans l’Église de Pierre.

France : Vu mon âge avancé, je ne peux hélas plus être très active au sein de la paroisse. Être une «  pierre vivante » aujourd’hui, c’est pour moi surtout aimer la paroisse, prier pour elle, garder les liens d’amitié. J’aime contribuer aux JAM en préparant les confitures et en tenant le stand, et une fois par trimestre, je me fais la joie de préparer un repas pour les séminaristes. A noter que ma famille est enracinée dans cette paroisse depuis plusieurs générations ! Je suis donc une « vieille pierre » de l'édifice.

 Antoinette : La paroisse, c’est comme une famille dont nous sommes les membres, voici une autre manière d’exprimer ce que sont les « pierres vivantes ». La vie qui y circule, c’est la vie d’une famille enracinée, accompagnée et en croissance grâce aux sacrements reçus, pour certains de ses membres depuis le baptême jusqu’à la mort. Orientés vers le Christ ensemble, les membres de la communauté paroissiale participent à ses activités et contribuent à ses besoins.

 Christian : Être une « pierre vivante », c’est d’abord aimer sa paroisse, comme une grande famille, dans la diversité extrême de ses membres et de sentir le miracle que constitue leur assemblée hétéroclite. C’est de s’y sentir utile, par un simple sourire, par un mot d’accueil, par une conversation, par un café partagé au bistrot le plus proche, par des nouvelles qu’on échange. Le reste, c’est en fonction des disponibilités de chacun, en fonction de la réponse à l’appel. Si on n’est pas appelé, c’est plus difficile, et nous avons tous à appeler. Fût-ce à appeler silencieusement un sourire qui nous fera un bien immense.

 Frank : La notion de « pierres vivantes » me fait d’abord penser à la Pierre d’angle, rejetée par les bâtisseurs et l'unique base de l’Edifice. C’est le Christ, Pierre vivante par excellence, vivant de la Vie divine communiquée par lui à toute la construction. Notre baptême nous a configuré au Christ et c’est par les sacrements, par la prière et par la vie communautaire que nous restons dans son intimité. Ce qui est valable pour l’Eglise universelle, l’est aussi pour une paroisse. Les « pierres vivantes » doivent rayonner la vie qui jaillit du Christ, notre Roc, en communion les uns avec les autres.

Béatrice : Je suis « pierre vivante » en tant que membre de mon Eglise ; j'y suis attachée, je m'engage dans la pastorale du caté, avec fidélité, et je pense que l'on a tous besoin les uns des autres en tant que « pierres vivantes ».


 

Le référenceur des meilleurs sites catholiques francophones
Blogues_Catholiques
Rejoindre la chaîne | Liste | Précédent | Suivant | Hasard | Paroisse francophone St-Blogue
Joindre | Liste | Précédent | Suivant | Au hasard